La reine de la jungle (partie 2)
- Meghann
- 29 janv. 2016
- 3 min de lecture
Vous savez tous que mon groupe et moi avons éprouvé des petits pépins avec notre camionnette, ce qui a retardé notre départ.
Nous avons (finalement!) entamé notre chemin vers la première partie de notre voyage, El Tintal (17 kilomètres de marche), après avoir pris un repas traditionnel dans la petite municipalité de Carmelita. Ce que j’entends par repas traditionnel, c’est du riz, des « frijoles refritas » (haricots noirs frits puis réduits en purée) et des tortillas de maïs. Ici (au Guatemala), les gens adorent la nourriture piquante et la cuisinière nous avait préparé une espèce de marinade à l’oignon avec du piment fort… Miam!
Nous avions cinq ou six heures de marche à faire, donc partir à 14h (au lieu de 10h le matin comme c'était prévu) signifiait que nous allions devoir marcher dans la noirceur (dans la jungle… avec les animaux sauvages… en tenant compte que la moitié des gens n’avaient pas de lampe de poche).
Le début de notre expédition a probablement été le plus difficile puisqu’on a dû marcher dans la boue et comme je l’expliquais, dans la noirceur. On a mis plus de temps que prévu... et on était tous claqués. Nous avons donc tous poussé un grand soupir de soulagement quand nous avons vu de la lumière provenant du campement, signe que nous étions enfin arrivés.
Le groupe auquel je me suis jointe en raison des délais que nous avons eus m’a accueillie comme si j’étais l’une des leurs. J’ai ainsi pu, dans un premier temps, pratiquer mon espagnol (aïe… à la fin de chaque journée, je peux vous dire que j’étais fatiguée physiquement et mentalement!) et dans un deuxième temps, en apprendre en long et en large sur la culture maya puisqu’ils étaient tous des archéologues de formation ou en devenir super passionnés. Quelle chance!
Les ruines elles-mêmes sont impressionnantes puisqu’elles datent, pour la plupart, de la préhistoire. Par contre, il y a encore beaucoup de travail à faire en matière d’excavation. Le site étant difficile d’accès (il n’y a pas à ce jour de route qui s’y rend, mais paraît-il que le gouvernement guatémaltèque travaille à l’élaboration d’une ligne de chemin de fer), ça ne facilite pas les fouilles archéologiques. Il reste qu’on peut voir plusieurs murs édifiés pour protéger les agglomérations, des plateformes où on pratiquait des rituels et des pyramides qui hébergeaient les gens les plus importants de la société.
L’un des moments les plus spéciaux de tout le voyage a été de voir le soleil se coucher du haut du Tigre sur la civilisation ancienne, maintenant devenue une grande forêt servant d’habitat naturel à des centaines d’espèces animales (incluant singes, serpents, oiseaux, grands félins, etc.). En fermant les yeux, avec le soleil qui me réchauffait la peau, j'ai pu me faire une image de ce qu'était la vie là-bas, avec la couleur sur les bâtiments, les bassins de rétention d'eau maitenant désechés et les vêtements de l'époque.
L’expérience en soi, c’est-à-dire la marche et les ruines, était bien, mais ce qui l’a rendue encore plus spéciale et unique, c’est le groupe avec qui je l’ai vécue.
Ce qui arrive trop souvent quand on voyage, c’est qu’on rencontre des gens absolument fantastiques qui partagent les mêmes valeurs que soi et qui souvent, sont au même endroit, au même moment, et pour les mêmes raisons que soi. On tisse des amitiés à la vitesse de l’éclair… Mais quand vient le moment où les chemins se séparent, la gorge se noue rapidement (et moi, la grande sentimentale que je suis, les larmes me montent même aux yeux!). Ce ne sera pas demain la veille que je les reverrai... Mais c'est un au revoir et non un adieu.
Muchas gracias a todos por la experiencia que vivimos juntos. Cada uno de ustedes son muchísima buena gente. Gracias al cielo para poner ustedes sobre mi camino. Si vienen en Canada, saben que tienen una casa ;)
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