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Los Nevados: La vie au-dessus des nuages

Salento, Colombie

Salento, petit village coloré qui fourmille de touristes... Dont plusieurs sont francophones (de France surtout) ou Américains. Les attraits touristiques principaux de ce "pueblito" se résument surtout par de nombreuses plantations de café à visiter et par la Vallée de Cocora, célèbre pour ses palmiers de cire, l'arbre national de la Colombie qui peut atteindre jusqu'à 60 mètres de haut.


Ceux qui me connaissent savent que je n'aime pas faire les choses comme les autres... D'ici, ie de Salento, j'ai donc marché les quelque 13 kilomètres pour me rendre jusqu'à la vallée (ce qui peut aussi se faire en Jeep pour vraiment pas cher et peu de temps... Mais c'est beaucoup plus agréable à pied... Le paysage est à couper le souffle!) Et de là, un autre 11 kilomètres sur un petit sentier qui mène à un sanctuaire pour colibris (mon papa aurait adoré!). Les touristes ne se rendent pas jusqu'ici pour la plupart, ce qui fait que c'est tranquille et agréable.


Et comme si ce n'était pas assez de marche, le lendemain, j'ai décidé de partir explorer le parc national Los Nevados. Les agences de voyage de Salento me faisaient un prix assez moyen parce que j'étais toute seule. Mais chanceuse que je suis, en revenant de la vallée, j'avais rencontré un guide qui m'a suggéré de préparer mon sac-à-dos, de me présenter tôt le matin directement au début du sentier, et de demander si quelqu'un pouvait me guider. C'est ce que j'ai fait.


Que l'aventure commence!

À 7h du matin, me voilà donc qui négocie un très bon prix avec Jame R. Rodriguez, guide depuis 24 ans et qui connait le parc comme le fond de sa poche. Il me dit qu'il doit prendre son "tinto" (cest ainsi que les Colombiens appellent un café noir) et qu'après, nous partirons. Parfait.


7h30: Jame (prononcé Hamé) a bu son tinto, il est prêt. Moi, j'ai un sac-à-dos avec manteau de pluie, chandail, 2 litres d'eau, collations pour deux jours (le reste de la nourriture nous étant fournie par une petite famille en chemin), crème solaire, trousse de premiers soins, etc. Lui, un sombrero et une grande écharpe. "Mais monsieur, vous n'apportez pas d'eau? -Non, il y en a en chemin. -De la nourriture? -Je vais manger en arrivant à la fermette. -Ah, bueno. Vamonos entonces."


Au début du sentier, ie dans la Vallée de Cocora, nous étions à 2400 mètres d'altitude et la fermette où nous allons passer deux nuits est à 3400. Nous avons marché sans peine les 10-12 kilomètres pour arriver chez Gloria et Javier; Une belle randonnée de quatre heures par une matinée ensoleillée qui passe à travers plusieurs types de végétation dont une forêt d'encalyptus (quelle odeur fantastique).


La sympathique Doña Gloria nous accueille avec un "caldo" (un bouillon de poulet avec des pommes de terre en tranches) et une aguapanela (vous vous souvenez, c'est une eau chaude à saveur de cassonade). Nous discutons, je fais une sieste, je lis, nous mangeons, je retourne me coucher.


Jour 2

6h: Lever des corps. Nous nous préparons pour une journée beaucoup plus intense: Nous allons tenter d'atteindre le sommet du Paramillo del Quindio, une montagne qui fait 4700 mètres et dont la neige a fondu il y a une cinquantaine d'années (signe que les changements climatiques se font sentir partout). Pas de neige donc pas besoin de matériel spécialisé pour aplinisme sur glace, c'est parfait.


Les premiers mille mètres d'élévation se font difficilement... Mais j'y arrive. Après 4400-4500m d'altitude, chaque pas demande un effort. Je me sens comme une zombie. Nous atteignons 4600m (sur le coup, je ne savais pas que nous étions si haut). Je m'asseois. Je n'en peux plus. Mais où sont les foutues feuilles de coca? Nous en n'avons pas. Je pense mourir (bin oui, Drama Queen). Jame me regarde et me demande comment je vais... Mal. Il me propose de redescendre. De toute façon, c'est ennuagé, nous ne verrons pas le mont Tolima, le mont Isabel et la lalguna del Otún comme c'était prévu. Oui, redescendons.


200 mètres plus bas, mon moral est revenu. Je reprends tranquilement vie. Je veux y retourner (pas très réaliste). Je suis désepérée. Tous ces kilomètres de marche pour ne pas atteindre de sommet. Incroyable.


En revenant à la casita, je discute avec mes hôtes et mon guide et réalise que j'étais à 100 mètres d'élévation et une heure de marche du sommet. Encore plus triste. Bon, au moins j'ai atteint 4500-4600m, c'est le plus haut de ma carrière de randonneuse. Je suis maintenant "summit addict", j'en redemande. À suivre...









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